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rider [1]

vt (ri-dé)
  • 1Causer des rides. C'est elle [l'âme] qui nous ride ou nous aplanit le front en un instant, selon ses mouvements intérieurs. [La Mothe le Vayer, Vertu des païens, II, Socrate.] Le temps aux plus belles choses Se plaît à faire un affront, Et saura faner vos roses Comme il a ridé mon front. [Corneille, Stances à une marquise.] Ce qui égayait les autres ridait son front [d'un spectateur, à l'école des femmes]. [Molière, Critique de l'école des femmes] La vieillesse languissante et ennemie des plaisirs viendra rider ton visage. [Fénelon, Télémaque]

    Fig. et poétiquement. Le vent ride la surface de l'eau, y produit de légères ondulations. Zéphire d'un souffle épuré Ride la surface de l'onde. [Bernis, Quatre sais. Print.]

  • 2Se rider, vpron Prendre, se donner un air ridé. Ce vieillard dans le choeur a déjà vu quatre âges.... à l'aspect du prélat qui tombe en défaillance, Il devine son mal, il se ride, il s'avance. [Boileau, Le lutrin]
  • 3Devenir ridé. Ces joues-là se rideront un jour. [Voltaire, Memnon.]

    Fig. et poétiquement. Se froncer sous l'impulsion du vent. La face de la mer se ride et se noircit. [Lamotte, dans DESFONTAINES]

    Avec suppression du pronom personnel. Le moindre vent qui d'aventure Fait rider la face de l'eau Vous oblige à baisser la tête. [La Fontaine, Fables]

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1. RIDER. - HIST. Ajoutez : XIIe s. Chemise ridée [elle] li tret Fors de son cofre et braies blanches. [Chrestien de Troyes, Chev. au lyon, V. 5412]
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